C’était mieux demain : vis ma vie… dans le futur ?

On nous a souvent présenté la vie domestique de la façon suivante : le père, chef de famille, part travailler et ramène le pain à la maison, les enfants vont à l’école et la maman, elle, en bonne gardienne du temple, s’occupe du foyer mais également de son époux, surtout après une bonne journée de labeur. 

Ça, c’était la norme en 1958 pour Hélène et Michel. Dans leur maison située dans une bourgade tranquille, tout semble aller pour le mieux. Le mari, banquier, ramène les sous et sa femme gère la maison en attendant que ses deux enfants, Jeanne et Lucien, vont à l’école. C’est la France de la IV° République, celle de René Coty, bref, l’harmonie parfaite. Un jour, Hélène apprend qu’elle a gagné une machine à laver, un objet révolutionnaire et particulièrement convoité pour l’époque. Très ravie, elle souhaite tout simplement utiliser comme il se doit, le nouveau venu. Cependant, c’est sans compter sur le refus catégorique de Michel qui estime que cet appareil n’a rien à faire dans leur maison. S’en suit une violente dispute et une électrocution qui les réveille en… 2025. Un voyage dans le temps qui leur fera bousculer tous leurs repères, pour le meilleur comme pour le pire. 

On utilise souvent cette expression « C’était mieux avant » pour signifier, un brin nostalgique, un temps béni où tout semblait plus harmonieux, plus simple et surtout moins anarchique. Cette expression, Michel aurait très bien pu l’employer lorsqu’il débarque en 2025. En effet, si en 1958, c’était lui l’homme de la maison, celui qui faisait rentrer l’argent, dans notre époque, il n’est que simple homme au foyer devant occuper ses journées en attendant que sa femme, haut-cadre dans une entreprise bancaire, mène la barque. Un choc, vous l’aurez compris, pour Michel qui ne s’attendait pas à cela, lui qui estime encore et toujours que la place d’une femme est à la maison, c’est une question de principes. 

Une situation qui évidemment n’émeut pas Hélène, bien au contraire, même si au départ elle est tout aussi étonnée de la situation. En 2025, elle comprend qu’une femme peut diriger une équipe, s’épanouir tout en étant maman. Une révolution et une sacré libération pour la mère au foyer qui ne tardera pas à profiter de ce nouveau statut. 

Toutefois, cela serait un peu trop simple et caricatural de résumer les choses ainsi. En réalité, c’est bien plus subtil que cela. En étant propulsé en 2025, Hélène et Michel font face à leur propre personnalité et voient les valeurs qu’ils portent mises à l’épreuve. En effet, est-ce que certains principes que l’on peut considérer comme normales en 1958 ont toujours leur pertinence en 2025 ? Et inversement, des principes qu’on peut considérer comme désuets voire rétrogrades en 2025 avaient finalement un sens en 1958 ? A travers Michel et Hèlène, ce sont deux France qui se regardent, une société qui a évolué et qui ne fige pas qu’on le veuille ou non. 

Comédie divertissante mais pas que, C’était mieux demain se défend bien et arrive même à nous surprendre niveau scénario. En clair, il remplit le cahier des charges et cela satisfera largement pas mal de monde ! 

C’était mieux demain ?

Un film de : Vinciane Millereau

Avec : Elsa Zylberstein, Didier Bourdon, Mathilde Le Borgne, Maxim Foster, Romain Cottard…

Pays : France

Genre : Comédie

Durée : 1h43

Sortie : le 8 octobre

Note : 13/20

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