Et si la salle obscure était l’endroit idéal pour parler santé mentale ?
Depuis ce mercredi 8 octobre, UGC, en collaboration avec l’Assurance maladie, organise l’événement « Du divan au grand écran ». Durant une semaine donc, une sélection de sept film, à découvrir ou à redécouvrir, est proposée aux spectateurs afin de parler santé mentale mais aussi estime de soi.
On l’oublie souvent mais la salle obscure n’est pas seulement un endroit où on passe du bon temps, en compagnie d’un bon pop-corn, avec sa copine ou sa bande de potes. C’est aussi un endroit qui peut servir de refuge, ce lieu qui nous coupe littéralement du monde et nous permet de se concentrer sur soi, le temps d’une histoire. C’est un lieu, enfin, qui peut nous aider à guérir, du moins à se sentir un peu plus serein quand on est envahi par un mal-être ou qu’on passe tout simplement un mauvais moment.
A ce titre, les films ont ce pouvoir de nous faire passer un bon moment surtout quand tout va mal. Une comédie, même potable, un acteur qu’on adore… il ne suffit pas de grand-chose pour reprendre du poil de la bête et chasser nos idées noires, même partiellement. Un antidépresseur idéal dans la mesure où cela nous permet de relativiser les choses et de prendre du recul, même si cela ne remplacera jamais un psy, on est d’accord.
Pour ma part, j’ai toujours considéré la salle de cinéma comme une extension de mon appartement, l’endroit où j’aime me reposer après une journée de travail mais aussi le lieu où je trouve refuge quand j’ai eu une journée compliquée aussi bien sur le plan professionnel que personnel. Le temps d’un film, d’une histoire, on se déconnecte tout simplement. Le simple fait de rire ou d’être pris par l’intrigue, c’est aussi une façon de lâcher prise.
L’initiative inédite lancée par UGC et l’Assurance maladie intervient dans un contexte où la santé mentale est encore stigmatisée alors qu’on en parle de plus en plus. En effet, beaucoup de gens estiment que parler de ses problèmes, ou de dire simplement, « je ne vais pas bien », c’est vu comme un signe de faiblesse. Or, le simple fait de mettre des mots sur un mal-être suffit amplement pour prendre conscience de la situation et apporter celui ou celle qui est dans une souffrance silencieuse.
Aussi, le cinéma est, comme je l’ai indiqué, un puissant facteur pour libérer la parole comme l’indique clairement Brigitte Maccioni, la présidente du groupe UGC. Depuis quelques années, plusieurs cinéastes se sont d’ailleurs emparés du sujet de la santé mentale sous un œil comique, mais aussi mélancolique. Je pense notamment à Cédric Klapisch avec Deux Moi,mais aussi à Vice-Versa des studios Disney/Pixar. Dans ces deux long-métrages, il est question de gestion de nos émotions mais aussi de résilience et d’estime de soi. Une façon aussi pour montrer que les troubles psychologiques concernent tout le monde quel que soit son statut social ou son genre.
En clair, une occasion de participer à cette semaine en vous divertissant tout en prenant part à ce sujet, Grande cause nationale pour cette année. L’occasion aussi de vous inviter à prendre la parole. Si vous vous sentez pas bien intérieurement, ce n’est pas une honte, bien au contraire ! Vous avez le droit de dire : « je ne vais pas bien, aidez-moi ! » et d’en parler à vos proches ou un psy. D’ailleurs, le dispositif « Mon soutien psy » est là, le cas échéant.
Pour rappel, les films qui sont proposés à l’affiche par UGC au tarif préférentiel de 8,5 euros avec un pot de pop-corn offert :
Deux Moi, de Cédric Klapsich
Happiness Therapy, de David O. Russell
Le Monde de Charlie, de Stephen Chbosky
Her, de Spike Jonze
Little Miss Sunshine, de Jonathan Dayton et Valerie Faris
Vice-Versa, de Peter Docter
Un heureux événement, de Rémi Bezançon
