L’amour. Un sujet vaste et aussi vieux que le monde. Quelque chose qui me fait frissonner, nous rend meilleur, nous fait prendre des risques mais qui aussi peut nous faire souffrir. Quelque chose qui peut nous aider à guérir, enfin.
C’est le cas d’Anis. Nous sommes à Paris. Anis est un jeune homme d’une trentaine d’années qui vit de petits boulots. Il y a trois ans, jour pour jour, il a perdu Isma, son meilleur ami et mentor. Un décès qui le marque encore et toujours. Toutefois c’est décidé, en ce jour « anniversaire », il décide de prendre son destin en main et de faire de nouvelles rencontres. En boite, il fait la connaissance de Madeleine. Débute alors une histoire aussi attendrissante qu’inattendu. Une histoire d’amour tout simplement.
Anis et Madeleine. Deux caractères en apparence opposé. Si le premier est plutôt quelqu’un « à la cool » et pas très à l’aise avec les filles – au point que ses amis le considère comme une cause perdue –, la seconde est plutôt entreprenante et avenante. Un caractère qui pourrait faire peur, à première vue, mais qui correspond finalement assez bien à cette Madeleine, tant c’est une jeune femme qui n’a pas peur d’exprimer ce qu’elle ressent.
C’est justement le contraire d’Anis. Non pas qu’il ne soit pas attiré par Madeleine – bien au contraire – mais c’est quelqu’un de plus réservé. Cette réserve, elle s’explique notamment par ce drame, la perte d’Isma, son meilleur ami qui a mis fin à ses jours. Une mort qui ne cesse de le hanter et qui l’empêche, d’une certaine manière, de tourner la page et de s’autoriser à être heureux. Isma, c’était plus que son meilleur ami, c’était carrément son frère, celui qui lui donnait bon nombre de conseils, qui a toujours été là lorsque cela n’allait pas (et en particulier avec les filles), bref quelqu’un de précieux dans son existence et son équilibre.
Aussi, depuis qu’Isma n’est plus là, c’est plus compliqué pour Anis. L’amour, dans ce contexte, peut-il aider notre jeune homme à s’ouvrir, et plus largement à guérir ? Anis n’a pas l’air d’y croire, il s’interdit d’une certaine façon de tomber amoureux. C’est sans compter sur le caractère et la personnalité de Madeleine, qui jouera un rôle déterminant dans sa résilience.
Film très drôle mais aussi mélancolique, L’amour, c’est surcoté nous rappelle que tomber amoureux, ça peut faire mal, ça peut nous donner des vertiges mais ça peut aussi nous aider à aller mieux. En clair, il ne faut pas s’interdire d’aimer et si cela se termine mal, ce n’est pas grave. L’important est de vivre l’instant présent.
L’amour, c’est surcoté
Un film de : Mourad Winter
Avec : Hakim Jemili, Laura Felpin, Benjamin Tranié, François Damiens, Abdulah Sissoko, Alassane Diong, Clotilde Courau, Marilou Aussilloux…
Pays : France
Genre : Comédie, Romance
Durée : 1h38
Sortie : le 23 avril
Note : 14/20
Au ciné ce soir 