La beauté du cinéma, c’est de découvrir des histoires qui sortent un peu de l’ordinaire mais aussi de découvrir des lieux dont on parle assez peu et qui font partie intégrante du film que vous êtes en train de dérouler. C’est notamment le cas avec le long-métrage suivant.
Nous sommes à Sokcho, une cité balnéaire sud-coréenne, non loin de la zone démilitarisée avec la Corée du nord. Soo-ha, jeune femme de 23 ans, a quitté Séoul pour se rapprocher de sa mère. Elle travaille dans une auberge et passe le reste de son temps avec son compagnon qui rêve de devenir mannequin. Un jour, Yan Kerrand, un auteur-dessinateur arrive à la pension. Il y séjourne quelques temps. La venue de ce Français provoque plusieurs interrogations chez Soo-ha notamment sur sa propre identité, mais aussi ses propres origines. Au fur et à mesure du séjour, Soo-ha et Yan tissent des liens tout en tentant de s’apprivoiser l’un l’autre.
Soo-ha est une jeune femme plutôt réservée et timide qui s’interroge, notamment sur son identité et ses origines. Née en Corée, elle n’a pas connu son père. Elle n’a d’ailleurs que peu d’info sur lui, hormis le fait qu’il est français et qu’il soit retourné vers l’Hexagone peu de temps avant sa naissance sans connaître son existence.
L’irruption de Yan Kerrand change la donne dans la mesure où progressivement, Soo-ha se montre intriguée. Intriguée par cet homme tout aussi discret, peu bavard et plutôt solitaire qui s’enferme la plupart du temps dans sa chambre pour dessiner. Yan est comme un animal sauvage. Il met les gens à distance, comme si il était méfiant.
Les deux personnages s’attirent pourtant. Pas une attirance physique mais une sorte de curiosité. C’est notamment le cas pour Soo-ha qui, au fil du temps, cherche à savoir quel personne, quel homme se cache derrière l’auteur. Plus concrètement et peut-être sans vraiment le vouloir, Soo-ha voit en Yan, cette figure paternelle qui lui manque. Elle voudrait être considérée par cet homme qui lui rappelle ce père qu’elle n’a pas connu. Ce bout d’histoire qui lui fait toujours défaut et qui fait qu’elle peine à réellement s’épanouir comme elle devrait.
Porté par Roschdy Zem et Bella Kim, Hiver à Sokcho se veut agréable, le film se centrant sur la question de la figure paternelle et de l’identité. A découvrir en somme.
Hiver à Sokcho
Un film de : Koya Kamura
Avec : Roschdy Zem, Bella Kim, Park Mi-heyon, Ryu Tae-ho, Gong Do-yu, Jung Kyung-soon…
Pays : France
Genre : Drame
Durée : 1h46
Sortie : le 8 janvier
Note : 12/20




