2024 marque une certaine stabilité pour le cinéma, en dépit d’une année bien chargée, niveau évènementiel. Selon la Fédération nationale des Cinémas français, près de 161 millions d’entrées ont été enregistrées entre janvier et novembre. Un chiffre plus qu’honorable donc qui s’explique, selon Olivier Hénard, président (par intérim) du Centre National du Cinéma et de l’image animée (CNC) par la large programmation de films hexagonaux et le succès de celui-ci.
Il faut dire que certains longs ont poussé les gens à aller au cinéma, malgré un contexte inflationniste parfois délirant dans lesquels il faut faire des choix. En ces temps compliqués, voire anxiogènes, les salles obscures restent une valeur refuge dans lesquelles on oublie ses tracas du quotidien et profiter d’un bon moment. Les spectateurs cherchent avant tout à se divertir et à sortir de l’ordinaire et, une fois encore, certains films ont répondu présents.
Pour ma part, le cinéphile que je suis n’a pas abandonné sa passion, bien au contraire ! Le cinéma, c’est ce moment idéal qui permet de se couper du monde, une véritable soupape pour décompresser d’une vie professionnelle toujours aussi stressante et exigeante. A cela, une vie personnelle et familiale à ne pas négliger, ce qui n’empêche pas certains couacs. L’équilibre n’est pas toujours simple à trouver et parfois cela se fait au détriment de nos proches mais également de son carnet virtuel. Malgré tout, il est hors de question que j’arrête la rédaction de ce blog, qui existe depuis onze ans désormais.
Une nouvelle année cinéma qui s’est plus politique, engagée et militante à l’instar du combat de Judith Godrèche pour dénoncer les violences sexistes et sexuelles, celui d’Adèle Haenel ou encore la reconnaissance des minorités transgenres à l’instar de Karia Sofia Gascon, lauréate du prix d’interprétation féminine lord du dernier Festival de Cannes pour son rôle-titre dans Emilia Perez de Jacques Audiard. Là encore, le cinéma peut montrer qu’il peut être avant-gardiste et devancer la société.
Côté films, j’ai découvert, comme à mon habitude, toute une palette de long-métrages entre blockbusters et productions indépendantes, sans oublier nos chères réalisations hexagonales. Des films qui m’ont fait réfléchir comme Green border, Amal, un esprit libre ou encore Rabia, d’autres qui revendiquaient le devoir de mémoire à l’instar de Ni chaînes, ni maîtres, des biopics comme Bob Marley, Back to Black ou encore Maria sans oublier les films dont tout le monde parle notamment Un p’tit truc en plus, véritable carton au box-office.
SI j’ai découvert des bons films et de bonnes surprises, je suis également tombé sur quelques films potables quand ce n’était carrément pas des navets. A ce titre, mention spéciale à Christian Clavier que les spectateurs ont eu la chance (ou la malchance, c’est selon) de voir deux fois cette année dans Cocorico et Jamais sans mon psy. Deux films potables qui remplissent leur cahier des charges, ni plus ni moins. Ce n’est rien comparé à la bouse que je me suis tapé un jour d’août, le film le plus WTF et gênant que j’ai vu à ce jour, je veux parler du très mal nommé Zénithal.
En clair, mon top and flop n’aura pas trop été compliqué à faire cette année. Si Zénithal occupe une place de choix donc, côté top c’est sans aucun doute Le Comte de Monte Cristo qui occupe la pole position, bien aidé par la prestation en haut-vol de Pierre Niney !
Je ne pouvais, cependant, pas passer à 2025 sans faire un clin d’œil à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques qui a notamment rendu hommage aux sciences de l’image dans un tableau particulièrement créatif sans oublier la référence à Jules et Jim ou encore La Nouvelle vague en guise d’entrée. En effet, il n’est pas prétentieux de rappeler que le cinéma est une invention française tout comme… les Minions également mis à l’honneur le 26 juillet dernier.
Sur ce, allons voir ce que 2025 nous réserve !
