Drive away dolls : un road-trip déjanté

Les frères Coen. Un monument du cinéma qui à qui on doit plusieurs films cultes ou récents notamment Ave César sorti en 2016 et qui nous raconte une histoire assez décalée d’Hollywood des années 1950 sur fond de lutte contre le communisme et de dérives maccarthystes.

Aussi, lorsqu’on a appris que l’un des deux frères Coen allait se lancer en solo pour son prochain film, ce fut un peu l’expectative. Est-ce que ce long-métrage serait tout aussi drôle, déjanté seul qu’à deux ? Autant dire que les fans d’Ethan et Joel allaient être de fins observateurs et particulièrement attentifs sur l’œuvre en lui-même !

Nous sommes en 1999 à Philadelphie. Marian et Jamie sont deux lesbiennes et amies. La première est du genre réservée, timide, la seconde est un peu grande gueule, fêtarde, militante LGBT affirmée et assez portée sur la chose. Suite à sa rupture avec Sukie – qui la trouvait un peu trop dévergondée – Jamie convainc, non sans mal, Jamie à l’accompagner Tallahassee. Direction la Floride pour un long road-trip durant lequel elles ne doutent pas qu’elles sont activement recherchées par deux criminels et un sénateur conservateur. La raison ? Elles transportent sans le savoir dans leur voiture de location, une malle particulièrement compromettante. 

Ethan Coen est à la réalisation de ce road-trip assez spécial qui a eu la bonne idée de transposer l’histoire il y a vingt-cinq ans en arrière, à une époque où Internet n’avait pas la force de frappe que l’on connaît aujourd’hui et où on ne pouvait pas compter sur Google et autres appli pour géolocaliser quelqu’un. Ce qui donne un jeu de piste assez loufoque où deux criminels pas très fûtés sont à la recherche de Marian et Jamie, deux jeunes femmes qui n’avaient rien demandé. 

Elles n’ont d’autant rien demandé que l’objet qu’elle transporte malgré elles est particulièrement problématique. Rassurez-vous il ne s’agit pas d’une arme ou d’une bombe mais disons que cet objet un certain pouvoir pour celui (ou celle) qui le découvre. Jamie et Marian ne sont pas au bout de leurs surprises et se trouvent, involontairement, embarquées dans cette drôle d’histoire. 

C’est d’autant plus drôle que Jamie et Marian sont à la fois complémentaires mais aussi totalement opposées. Si la première enchaîne les plans d’un soir et est très expressive, la seconde se distingue par une certaine retenue, comme si elle n’ose pas se lâcher. Ce road-trip hors du commun sera l’occasion de briser la glace et de découvrir une facette méconnue de l’autre. 

Comédie féministe et assez déjantée, Drive away dolls se démarque assez bien, porté notamment par Margaret Qualley, le fille d’Andy MacDowell et Geraldine Viswanathan avec Matt Damon dans le rôle du sénateur compromis. Un portrait assez décalé de l’Amérique et de ses contradictions. Pour les plus observateurs, on trouve même Miley Cyrus !

Drive away dolls

Un film de : Ethan Cohen

Avec : Margaret Qualley, Geraldine Viswanathan, Beanie Feldstein, Joey Slotnick, Pedro Pascal, Matt Damon…

Pays : États-Unis

Genre : Action, Comédie, Thriller

Durée : 1h24

Sortie : le 3 avril

Note : 14/20

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