Bob Marley – One Love : Everything is going to be alright !

Bob Marley est une véritable icône de la musique, mais pas que. L’ambassadeur du reggae fut souvent érigé en symbole pour la communauté noire mais aussi les sans-voix, les plus modestes d’entre nous. C’est toujours le cas aujourd’hui, il suffit notamment de se rendre dans les rues de Londres, ville où le chanteur a vécu quelques années et où se trouve une importante diaspora jamaïcaine. Aussi, réaliser un biopic sur ce chanteur de légende était une entreprise risquée, comme tout projet de biopic d’ailleurs. Il y a toujours cette crainte de faire dans l’hagiographique mais aussi le risque de faire un portrait à charge du personnage en question. Autant dire que trouver le juste milieu est un boulot d’équilibriste.  

Nous sommes en 1976. Bob Marley, star connue internationalement, assiste au déchirement de son pays. En effet, la Jamaïque, seulement quinze ans après son indépendance obtenue du Royaume-Uni, est au bord de la guerre civile, minée par des affrontements politiques particulièrement violents. Dans ce contexte et espérant ramener l’île sur la voie du calme et de la réconciliation, le chanteur souhaite organiser un concert pour la Paix à Kingston, la capitale. Une initiative qui tourne cependant court et qui a failli même lui coûter la vie et celle de Rita, sa choriste et épouse. Bob Marley est contraint de quitter les Caraïbes pour Londres, point de départ d’une nouvelle tournée. C’est là qu’il enregistre son nouvel 45 tours, Exodus, qui rencontre un succès immédiat. 

Comme indiqué précédemment, faire un biopic n’est jamais une entreprise facile surtout quand on porte pour la première fois un homme d’une telle stature comme Bob Marley. Qui plus est, et après réflexion, force est de constater qu’on ne connaît pas grand-chose du roi du reggae. Le film de Reinaldo Marcus Green s’efforce de lever le voile sur certains aspects méconnus de Marley, notamment le fait que son père, un homme blanc, l’ait abandonné à la naissance. Notons également la présence de Rita, son épouse, qui joue un rôle central dans l’existence du chanteur. Une femme qui malgré les frasques de ce dernier est toujours restée à ses côtés, comme une fidèle alliée. 

Une personne de valeur dans l’entourage de Bob Marley, un homme porté par son idéal, ses convictions mais qui parfois se montre naïf. Du moins, il fait mine de ne pas voir certaines choses, notamment du côté de son manager et ami Don. Ce qui compte avant tout pour Marley, c’est de jouer bien sûr, mais aussi de porter un message. Comment le faire cependant lorsque la Jamaïque est divisée, au bord du précipice ? Bob Marley, en proie à ses angoisses et démons, peut-il mener ce combat pour son pays, lui qui est adulé par nombre de ses compatriotes ? Un pari audacieux et surtout ambitieux.

Porté par Kingsley Ben-Adir, Bob Marley – One love nous brosse un portrait assez intéressant du chanteur jamaïcain malgré quelques longueurs. Longueurs largement compensées par la diffusion de ses plus grands tubes. Un biopic à découvrir, rien que par curiosité. 

Bob Marley – One Love

Un film de : Reinaldo Marcus Green

Avec : Kingsley Ben-Adir, Lashana Lynch, James Norton, Henry Douthwaite…

Pays : États-Unis

Genre : Biopic, Drame

Durée : 1h47

Sortie : le 14 février

Note : 13/20

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