Cocorico : branches

Une comédie avec Christian Clavier et Didier Bourdon, c’est l’occasion de rires à gorges déployées ou c’est la certitude de se trouver face à une bonne daube, pour rester poli. En clair, c’est selon et pour ne pas vous mentir, c’est toujours avec un certaine interrogation que je me décide à aller découvrir le projet de l’un ou de l’autre. Chose surprenante toutefois, c’est la première fois que le membre du Splendid et celui des Inconnus sont réunis sur grand écran, ce qui peut donner un résultat intéressant, enfin quelque chose de potable, voire plus. 

Nous sommes en Aquitaine. Alice et François sont sur le point de se marier. Juste avant d’annoncer leurs fiançailles à leurs parents respectifs, ils ont décidé de les présenter à l’occasion. C’est ainsi que Gérard Martin, concessionnaire automobile et sa femme Nicole se rendent chez Frédéric et Catherine Bouvier-Sauvage, de riches vignerons, propriétaires d’une centaine d’hectares. C’est le moment que choisissent les deux futurs mariés pour leur offrir un cadeau original : des tests ADN afin de découvrir l’origine de leurs ancêtres. Ce qui, toutefois, devait être une bonne surprise se transforme en fiasco avec son lot de révélations inattendues. 

Comme je vous l’écrivais un peu plus tôt, c’était sans grande conviction mais avec une légère curiosité que je suis parti découvrir Cocorico, histoire de voir comment allait fonctionner (ou non) l’association Bourdon/Clavier. A ma grande surprise, cette association est non seulement convaincante mais elle est suffisante pour rendre le film sympa à voir et drôle, même si on n’est pas non plus face au long-métrage de l’année, ça va de soi ! 

Comme assez souvent, Clavier joue le parfait franchouillard, un peu imbu de lui-même et qui est fier de ses origines et pour cause ! Il est 100% français depuis des générations, sa famille a résisté face aux Allemands durant la Seconde Guerre mondiale et ses vignes ont une histoire, elles respirent le terroir. Sa femme aussi est fière de ses racines, elles sont du côté de l’Italie et elle n’hésite pas à le revendiquer. De leur côté, Gérard n’est qu’une simple concessionnaire mais le premier de toute l’Aquitaine. Il ne jure que par Peugeot et ne semble pas vraiment impressionné par le côté strass et « m’as-tu vu » des Bouvier-Sauvage

Aussi, lorsqu’ils découvrent leurs racines, c’est un peu (beaucoup) le drame et très vite on tombe dans le grand n’importe quoi. Les certitudes sont réduites à néant, les masques tombent et ce qui ne devait être qu’un simple cadeau devient un sacré casse-tête, sous l’œil affligé d’Alice et de François qui se demandent quand est-ce leurs parents respectifs reprendront enfin leurs esprits. 

Avec 1h 32 au compteur, Cocorico remplit son cahier des charges. Certes, ce n’est pas toujours très fin niveau vannes et références historiques mais cela suffit pour divertir l’assistance et rester dans l’esprit du scénario facile. Très facile même !

Cocorico

Un film de : Julien Hervé

Avec : Christian Clavier, Marianne Denicourt, Didier Bourdon, Sylvie Testud, Chloé Couilloud, Julien Pestel, Patrick Préjean… 

Pays : France

Genre : Comédie

Durée : 1h32

Sortie : le 7 février

Note : 12/20