Comme un prince : sur le ring

Aller au ciné, c’est l’occasion de découvrir certaines sorties attendues voire très attendues mais aussi des long-métrages potables et sans prétention, le genre de film qui serviront à remplir les cases « Première partie » des chaines télés, quelques temps plus tard. En clair, le film qui ne veut pas se prendre la tête, avec une histoire toute simple. 

Comme un prince remplit toutes les cases justement. Nous sommes à Paris. Souleymane Kanté est un boxeur. Plusieurs fois champion de France et d’Europe, il se prépare pour décrocher l’or olympique, son rêve ultime, un objectif pour lequel il travaille dur depuis des années. Un rêve qui se brise subitement un soir. Dans un café, il se bagarre et se blesse. La sanction est sans appel, les os de sa main sont fracturées, il doit dire adieu au Jeux olympiques. Comme cela ne suffisait pas, il est exclu de l’équipe de France pour son comportement et est condamné par la justice à effectuer 400 heures de travaux d’intérêt général au Château de Chambord. C’est résigné qu’il s’y rend afin d’effectuer des tâches ingrates. C’est là qu’il rencontre Mélissa, une jeune fille de 14 ans, vivant en foyer mais qui a un don pour la boxe. Persuadé qu’il a devant lui une future championne, il décide de la prendre sous son aile. 

A 27 ans, Souleymane pouvait encore espérer participer aux JO et obtenir le graal que tout champion convoite, à savoir la médaille d’or. Un objectif ultime qui se fracasse, en raison d’un geste stupide et qui fait que notre boxeur finit par tout perdre. C’est donc en repris de justice que le jeune homme se retrouve à Chambord pour effectuer ses travaux d’intérêt général, sans véritable enthousiasme. Au point d’ailleurs qu’il préfère cacher la vérité à son père, en prétextant qu’il part en stage avec l’équipe de France. 

C’est pourtant dans ce marasme que Souleymane va faire la connaissance de Mélissa. Mélissa est une adolescente vivant dans un foyer et qui a une rage en elle. Une rage qui cache dans les faits, une certaine fragilité et qui s’exprime la plupart du temps dans la violence. La jeune fille ne manque cependant pas de talents, et la boxe en fait partie. Encore faut-il qu’elle apprenne à se canaliser et à utiliser ses forces à bon escient. 

Souleymane s’improvise alors entraîneur, avec l’espoir de faire de Mélissa une championne, mais aussi une petite idée en tête. Une situation ambiguë qui le met progressivement en porte à faux. Face à ses contradictions, il doit tenir son seul engagement : ne pas décevoir, celle qui a décidé de lui faire confiance. 

Porté par Ahmed Sylla, Comme un prince est une comédie simple aux tenants et aboutissants prévisibles. Un film sympa à voir, entre deux occupations mais assez vite oubliable. 

Comme un prince

Un film de : Ali Marhyar

Avec : Ahmed Sylla, Mallory Wanecque, Julia Piaton, Habib Dembélé, Igor Gotesman, Antoine Gouy, Jonathan Lambert, Jonathan Cohen, Stefan Godin, Tewfik Jallab…  

Pays : France

Genre : Comédie dramatique

Durée : 1h30

Sortie : le 17 janvier

Note : 12/20

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