Barbie : bien plus qu’une (simple) poupée

Les adaptations sur grand écran, c’est toujours à double tranchant. Elles peuvent susciter de la curiosité, voire de l’intérêt ou elles peuvent devenir de futurs flops, le sorte de film à ne surtout pas faire. A ce propos, deux long-métrages sortis cette année résument assez bien ce décalage : Super Mario Bros d’un côté et le très oubliable Les Chevaliers du Zodiaque de l’autre. 

Aussi, lorsqu’on a appris que Barbie allait sortir au cinéma et qu’il serait réalisé par Greta Gerwig, j’étais entre surprise, circonspection et envie d’en savoir un peu plus, notamment quand on connaît les précédents projets de l’actrice-cinéaste. Comme si, elle se servirait de la fameuse poupée pour délivrer un message plus ou moins subtil. 

Le synopsis nous donne une première indication. Nous sommes à Barbieland, un monde parallèle au notre dans lequel vivent tout type de Barbie et tout type de Ken et qui ont un rôle précis, à savoir donner du bonheur et de la joie à leurs propriétaires humains. Un monde parfait et aseptisé dans lequel nous rencontrons la parfaite Barbie, la standard si vous préférez. Une Barbie sophistiquée qui, pourtant, s’interroge et commence à avoir des pensées de plus en plus complexes. En clair, elle commence à penser comme une humaine. Avoir de résoudre le problème et d’en avoir le cœur net, Barbie, sous les conseils de Barbie Bizarre, se rend dans notre monde pour retrouver la fille à laquelle elle appartient et retrouver sa perfection. Dans son périple, elle est accompagnée par Ken, qui est follement amoureux de Barbie. 

Comme je le disais, un film réalisé par Greta Gerwig cache toujours un message et Barbie n’échappe pas à la règle mais également aux références multiples et variées, comme nous le rappelle d’ailleurs la scène d’ouverture du film. Créée dans les années 1950, Barbie marque une rupture dans le monde de la poupée. Désormais, la poupée ce n’est plus seulement ce jouet ave lequel les filles imitent inconsciemment leur maman. Grâce à Barbie, les filles peuvent afficher leurs ambitions et devenir bien plus que la ménagère de moins de 50 ans, et ce dans le plus parfait des mondes… du moins sur le papier.

Dans la réalité et vous vous en doutez, cela est plus complexe que cela et cette complexité se traduit nettement dans le comportement de Barbie qui se rend progressivement compte qu’elle n’est pas aussi parfaite que cela. Son imperfection qui, au bout du compte, n’est que le reflet de sa « proprio » et par extension du monde des humains. Une imperfection toutefois nécessaire dans la mesure où la réalité est bien plus complexe qu’il n’y paraît. Barbie le découvrira progressivement et comprendra aussi qu’il faut sortir de sa zone de confort pour mieux s’affirmer et relever de nouveaux défis. 

Bourré de références et autres easter eggsBarbie joue avec malice la carte de la dérision et du féminisme, un féminisme loin d’être moralisateur. C’est sans doute ce qu’il faut pour que le film attire les fans de la célèbre poupée comme ses détracteurs. 

Barbie

Un film de : Greta Gerwig

Avec :  Margot Robbie, Ryan Gosling, America Ferrera, Emma McKey, Sharon Rooney, Michael Cera, Nctui Gatwa, Will Farell…

Pays : États-Unis

Genre : Famille, Comédie, Aventure

Durée : 1h54

Sortie : 19 juillet

Note : 14/20

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